Qui est Volveria?
Volveria est ma flamme !
Si je n'ai jamais douté qu'Hurano était mon ancre, Volveria est sans conteste la flamme qui me pousse à avancer.
Volveria est la fille de Gina, ma première jument, celle qui a croisé ma route lorsque je cherchais un cheval pour concourir. Gina s'est avérée une jument extraordinaire, très sensible et très juste. Avec un caractère doux mais très délicat. Il s'est avéré que peu de temps après qu'elle soit entré dans ma vie elle a commencé à avoir des problèmes de boiterie. Après plusieurs mois de recherche, a été diagnostiqué un champignon attaquant ses pieds qui étaient douloureux. Après cette épreuve, j'ai décidé de la "mettre en retraite". Elle m'avait clairement fait comprendre qu'elle ne souhaitait plus être montée, tout du moins plus pour du "travail". Elle était encore jeune donc je me suis dit, pourquoi pas un poulain ?
Et j'ai trouvé l'étalon parfait ! Je ne cherchais pas à avoir un poulain de compétition, je voulais un petit cheval bien dans sa tête et pourquoi pas un peu original. Je me suis tournée vers Vic Altaïr, un étalon pie palomino, qui tournait en endurance.
Résultat : Gina et Vic ont produit quatre magnifiques poulains, tous plus beaux les uns que les autres et avec des caractères en or!
Volveria est la troisième de la fratrie.
Et c'est celle qui est restée dans ma vie. Je ne sais pas pourquoi c'est elle et pas un autre. Mais voilà, il ne faut pas toujours chercher à tout comprendre.
J'avais des projets, des envies, des rêves ! Je voulais faire du dressage. Je savais qu'on partait avec un handicap : une jument mixée entre un selle français et un cheval de selle croisé d'arabe et de paint, ce n'est pas physiquement le type de cheval taillé pour du dressage. Mais qu'importe, ce qui compte c'est le chemin pas la destination !
Et quel chemin... L'année de ses 4 ans une semaine après que je sois montée sur son dos pour la première fois, Volveria s'est fait taper en pâture et après radios, il s'est avéré qu'elle avait une fracture de l'ulna. Direction Gand, la clinique, opération, convalescence de 11 mois. 11 mois pendant lesquels elle n'avait pas l'autorisation de sortir. Ou alors quelques minutes en main pour garder l'articulation mobile. Je dois dire qu'elle a vécu cette période beaucoup mieux que moi. J'étais absolument dévastée. J'avais tout perdu. Et c'est elle qui m'a soutenue, en faisant preuve d'une résilience à toute épreuve. Je vous avoue que je n'ai pas respecté les préconisations du vétérinaire. Elle sortait au moins deux heures par jour. Toujours en main, en une fois ou plusieurs selon mon emploi du temps. Et cette période a été le pilier de notre relation. C'est là qu'on a appris à se connaître, à vraiment se connaître, se voir, se connecter. A prendre soin l'une de l'autre.
Ça a été difficile mais tellement enrichissant.
Et aujourd'hui elle est bancale, sa fracture lui a laissé des séquelles, son coude gauche est légèrement déplacé et donc elle a des tensions en permanence dans le corps, sur la ligne du dessus à gauche. Mais est ce qu'on ne serait pas tous un peu bancal à notre manière ? En tout cas, ça ne nous empêche pas d'avancer et de progresser. De toucher un peu à tout, en s'amusant.
Et franchement c'est tout ce que je vous souhaite, de réussir à prendre plaisir quoi que vous fassiez.
Que votre vie ne soit qu'expériences enrichissantes.
Que vous puissiez voir la beauté derrière toute chose, le cadeau derrière chaque épreuve.
Que vous puissiez avancer en confiance avec votre cheval.
D'expérimenter le lâcher-prise !