Cette phrase simple et pourtant si importante a été le socle de base de ma formation en systémique familiale et relationnelle.
Est-ce que vous percevez la difficulté d'accepter cette phrase dans son intégrité ? Sans remettre en cause cette vérité ?
Tout ce que nous faisons nous le faisons par amour et il nous appartient de démêler par amour de qui ou de quoi nous faisons les choses telles que nous les faisons.
Lorsque je m'énerve contre mon cheval parce qu'il n'a pas agi comme j'attendais qu'il agisse, par amour de qui ou de quoi est-ce que je m'énerve ?
Personnellement après avoir analysé la situation je me rends compte que quand je m'énerve (quand je dis énervement, il peut s'agir d'un simple agacement !) contre Volveria parce qu'elle ne m'apporte pas la réponse que j'attends, je pense que c'est mon besoin de perfection qui est touché. Ce besoin de perfection est lié à une croyance que j'ai, un message qu'on m'a transmis depuis toute petite : "sois parfaite". Il faut être parfaite, toujours. Je ne pense pas que mes parents m'aient vraiment martelé ce message, je n'en ai pas souvenir en tout cas. Mais il n'empêche que ce message est inscrit en moi et que quoi que je fasse, je recherche la perfection. Ce qui est assez problématique, en terme de vie quotidienne, de vie professionnelle, de vie amoureuse, parce que s'il y a bien une constatation que j'ai pu faire après ces quelques décennies passées sur terre c'est que la perfection n'existe pas !
Et qu'on a chacun une perception de la perfection qui nous est propre et du coup
ça rime à quoi de vouloir être parfait ?!
Pour en revenir au sujet de cet article, je me suis demandé si mon besoin de faire les choses à la perfection répondait à un amour, et si oui, auquel ?
Peut être à de l'amour pour moi : si je réponds à mon besoin de perfection ça veut dire je m'aime ?
Ou que j'aime mes parents au point de répondre à une de leurs injonction ?
Je sais pas exactement, je n'ai jamais essayé de démêler ce nœud. Ça pourrait être fort intéressant ! Et il n'est pas impossible que j'aille creuser tout ça maintenant que je l'ai en tête.
Mais ne serait-ce que d'avoir conscience de cet état de fait, sans forcément chercher à en faire quelque chose, ça libère pas mal d'énergie ! Et ça fait relativiser !
Ce besoin de perfection, c'est quelque chose qui est en moi et qui en plus est super ambigu de mon point de vue. Parce que j'ai cette idée que la perfection n'existe pas et en même temps, j'ai ce besoin d'être parfaite et ça me mène parfois au conflit de valeur ! C'est parfois compliqué à gérer, mais la prise de conscience permet de mettre en place des switch, de dépasser le simple constat.
Parce que quand je sens que j'arrive dans ce besoin de perfection, je m'en rends compte assez rapidement aujourd'hui et je relativise. Je replace mes besoins dans l'ordre !
C'est-à-dire que je replace le besoin relationnel avec Volveria en priorité par rapport au besoin de perfection.
Et du coup la relation qu'on développe est toute autre, parce que quoi qu'il se passe nous ne sommes jamais en échec ! On est juste en apprentissage, et on est juste à se demander où est-ce qu'on en est et surtout ce qu'on en fait !
Donc finalement, la moralité de cet article pourrait bien être que de mieux connaitre nos besoins et de désamorcer nos comportements automatiques avant qu'ils ne soient dommageables, nous aide à devenir de meilleurs hommes et femmes de cheval.
Donc si vous voulez aller creuser tout ça, et bien ça fait partie de l'accompagnement en confiance avec mon cheval ! C'est une des premières choses qu'on fait. On travaille sur nos besoins !
Replacer nos besoins au centre de nos actions nous aide à nous reconnecter à nos valeurs.
Quand on sait pourquoi on fait les choses, on les fait avec beaucoup plus d'amour et de conscience.
Et alors on ne se trompe plus, parce qu'on a conscience que toute erreur nous aide à grandir. On fait des expériences, parfois gratifiantes, parfois moins, mais elles sont toujours enrichissantes. Alors on essaye encore, d'une autre manière, plus cohérente. Et on a encore appris, avec amour !
On est moins dans la culpabilité d'avoir fait quelque chose qui n'a pas fonctionné parce que malgré tout on est humain et qu'on a le droit à l'erreur.
Et si on fait les erreurs en conscience et en valorisant l'apprentissage qu'il y a derrière, l'erreur n'est plus grave, elle n'est plus mauvaise.
L'erreur devient juste un apprentissage.
Et oui j'ai fait une erreur et je la ferai plus la prochaine fois (ou tout du moins je ferai pas de la même manière) et du coup j'apprendrai encore et toujours !
Je vous souhaite de belles réflexions sur ce sujet et racontez-moi ce que vous en pensez !
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