Un sujet qui m'intéresse énormément en ce moment.
Pourquoi ?
Et bien tout simplement parce que je suis en phase d'éducation / rééducation de poneys et que que le consentement (ou pas) à toute sa place dans ma réflexion et dans la construction de mes séances.
Pour commencer, on va parler de désensibilisation et d'habituation. J'en entends certains : "mais c'est la même chose".
Et bien pas pour moi… Pour moi la différence principale entre ces deux notions, c'est l'accord du cheval.
Pourquoi je préfère habituation :
- on évite l'accumulation d'émotions : de peurs, stress, frustrations, qui peuvent amener à l'explosion et au développement de certains comportements déviants (ruer, se cabrer, fuir…) ;
- le cheval choisit si c'est ok et ne subit pas l'exercice au risque de le voir s'éteindre à chaque stimulation et d'avoir sur du long terme un cheval froid et désintéressé des interactions avec l'humain ;
- on apprend à notre cheval à réfléchir, à chercher des solutions et à avoir confiance en nous (pensez à la dernière fois où quelqu'un vous a imposé quelque chose, quel souvenir en gardez-vous ? ) ;
- on le respecte et on respecte aussi quand c'est non. Quand un cheval vient chercher dans ma poche, pour moi c'est non, à ce moment là je réagis : opposition du coude ou petite claque sur le nez. Imaginez que le cheval vous dise non en vous tapant, en ruant ou en mordant parce que vous n'avez pas écouté quand il a dit non la première fois…
Finalement pour moi, la désensibilisation s'apparente souvent à du conditionnement. Alors je ne dis pas que le conditionnement c'est mal (quoique), mais ce n'est certainement pas la méthode la plus intéressante pour gagner la confiance de son cheval et pour construire une vraie belle relation.
Maintenant, la question est : jusqu'à quel point dois-je attendre le consentement de mon cheval ?
Je vous donne un exemple, Khalypso, ponette de 4 ans n'aime pas l'homme. Je ne sais pas ce qu'elle a subi, mais ça a été très compliqué ne serait-ce que de lui passer un licol lorsqu'elle est arrivée au travail. Aujourd'hui, ça va mieux, mais elle n'aime toujours pas l'homme. Je vous passe les détails, mais je cherche depuis des semaines ce qui pourrait lui faire apprécier le contact humain : les caresses, c'est non, les grattes-grattes non plus, l'emmener manger de l'herbe, hors de question… Alors je cherche, je tâtonne, j'expérimente et je bidouille…
Sauf qu'elle a du voir la podologue il y a peu… C'est donc posée la question du consentement, si elle n'est pas ok pour être manipulée, mais que c'est nécessaire pour sa santé et son bien être, comment on fait ?
La conclusion étant qu'on a fait ce qu'on a pu, en essayant au maximum de respecter ses phases d'accord ou de désaccord mais qu'il lui fallait absolument un parage, qui a été exécuté (d'ailleurs merci Les plantes de Marion pour ton travail remarquable, tout en patience et en compréhension ! ) dans des conditions assez spéciales.
Vous en pensez quoi, vous de ces notions d'habituation, de désensibilisation, de consentement ? Comment vous gérez tout ça ?
Dites moi tout en commentaire 🥳
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