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Qui suis-je ?

Depuis toute petite, j’ai toujours été fascinée par les chevaux.

Je les trouvais majestueux, puissants et merveilleux.

J’ai grandi avec la saga l’étalon noir, dès que je croisais un cheval, je ne pouvais m’empêcher d’aller le voir, d’essayer de le caresser.

J’ai longtemps ennuyée ma mère pour qu’elle m’inscrive dans un club équestre. Mais elle refusait inlassablement, elle était terrifiée par ces êtres fougueux et imprévisibles et n’envisageait pas un instant de me laisser monter sur leurs dos.

Alors je rêvais, et je m’imaginais avoir mon propre cheval, avec lequel j’arriverais à communiquer d’un simple regard.

 

Et puis un jour, elle a dit oui.

Un jour de fête pour moi, enfin j’allais pouvoir découvrir les chevaux, les côtoyer, les monter, m’en occuper. J’étais au anges.

Volveria et Coraline

J’étais tellement heureuse d’aller prendre ma première leçon d’équitation. Je me souviens que je suis un peu restée sur ma faim, puisque les poneys étaient prêts et sellés à mon arrivée et que je n’ai pas pu m’en occuper ou les câliner comme je le voulais. Mais après tout, mon rêve était en train de se réaliser alors…

 

Pendant quelques années, tout s’est bien passé, enfin plus ou moins.

J’aimais aller au poney club, j’aimais les poneys, je me suis fait des amis qui après 30 ans sont toujours dans mes contacts, avec toujours ce sentiment qu'il me manquait quelque chose.

 

Et puis un jour, j'ai fait une chute. 

J'en avais déjà fait plusieurs : je me rappelle que ma monitrice disait toujours qu'il fallait tomber au moins 100 fois pour devenir un bon cavalier… 

Mais cette chute là… Je crois que je m'en rappellerais toute ma vie. Ce n'était pas une chute spectaculaire, loin de là. Cependant ce que j'ai vécu dans mon monde d'enfant m'a tout simplement bouleversé. Et j'ai commencé à avoir peur.

Ma bulle d'oxygène qu'était le temps passé au poney club s'est transformé en moment anxiogène. 

Cette chute est en plus arrivée à un moment particulier de ma vie : celui du décès de mon père. Pour moi qui avait toujours été un peu anxieuse, hypersensible et avec l'envie d'être parfaite, heureusement que les chevaux ont été là.

J'allais aux écuries prendre mes cours la boule au ventre, mais j'y allais en me disant "ça va passer". J'aimais passer du temps simplement en compagnie des chevaux, les brosser, leur parler, juste les regarder. C'était ça qui me faisait du bien et qui me faisait tenir. 

A l'aube de mes 17 ans, j'ai pendant un temps arrêté de monter. J'ai tenu trois mois avant que les chevaux ne m'appellent de nouveau!

J'ai alors changé de club et j'ai passé encore plus de temps au contact des chevaux, sans forcément monter. Et c'est là que j'ai rencontré le cheval qui a changé ma vie : Hurano.

Fraîchement débarqué d'Espagne, ce magnifique petit cheval aimait montrer son caractère assez entier et sans concession. Son propriétaire débordé, l'a rapidement délaissé. Le club a essayé de le prendre pour les cours mais les cavaliers malchanceux finissaient bien souvent à terre après moins de 15 minutes sur son dos. Une fois au box, il mordait tout ceux qui passaient à sa portée. Il a fini en pâture derrière le club et à vendre.

Pendant des vacances d'été, une amie l'avait pris en demi pension et m'a demandé de m'en occupé un week-end. Et là, ça a été le coup de foudre, le charme de ce frimeur au sang chaud m'a séduite!

Ça n'a pas été facile de s'apprivoiser l'un l'autre, j'ai fait énormément d'erreur, mais il m'a fait grandir. 

Nono cheval de coeur
Nono cheval de coeur

Grâce à lui, j'ai changé ma vision des choses. Tout ne s'est pas fait tout de suite, pendant quelques années encore, il a passé ses journées au box, avec des fers au pieds et un mors dans la bouche. 


Et puis j'ai rencontré des personnes qui m'ont ouvert l'esprit. J'ai découvert un autre monde, beaucoup plus en phase avec mes envies et mes besoins. Mes rêves d'enfant me sont alors revenus à l'esprit.
Le fait d'avoir mon propre cheval et la responsabilité de son bien-être m'a permis d'aller voir plus loin, de chercher autre chose. Mais tout ça restait encore bien « scolaire » ou classique. Je tournais en concours d’obstacles avec mon ibérique, et j’avais envie de plus, et c’est pour ça que j’ai acheté Gina, une jument selle français, pour aller plus loin, plus haut en concours. Pour performer.

Gina jument de remise en question

Gina était une jument exceptionnelle de part sa douceur et sa bienveillance. Mais elle était également très stressée, à cause de son passé et elle qui était adorable et attentive à pieds, était limite ingérable montée. Elle se mettait seule dans des états de nerfs inimaginables.

Je me souviens de ce week end à la mer, trois jours à randonner, et le dernier jour, j’étais sur une cocotte minute, les copines me disent « on lâche tout ? ». Après négociation, je décide que oui, moi aussi je vais tout lâcher, de toute façon je suis fatiguée. Et bien heureusement qu’il n’y avait personne sur la plage. Gina a filé comme une flèche, sur des kilomètres, j’ai laissé faire, avant de faire des cercles et des cercles et des cercles, le temps que les copines me rejoignent et que Gina se calme (légèrement). Ce jour là, je suis rentrée en piaffant (après 3 jours à 5 heures de balade), les gens se retournaient sur nous en disant « waouh, qu’il est beau ce cheval ! » et moi j’avais juste envie de pleurer, parce que je ne comprenais pas pourquoi Gina se mettait dans de tels états de stress.

Et puis, elle a développé une boiterie chronique. Et impossible, malgré les nombreux examens et professionnels qui venaient la voir, de trouver la cause de cette boiterie.

La décision a donc été prise de mettre Gina à la saillie.

Et c’est à ce moment là que mon regard a encore changé. Mon premier poulain a été une révélation : non, ce n’est pas un cheval en miniature, mais bien un être en devenir.

Un être qui avait tout à apprendre et tout à m’apprendre !

Gina jument de remise en question
Mes trois amours
Les premiers

Et Volveria est entrée dans ma vie.

C’est la fille de Gina.

J’avais de grands projets pour nous deux. Je nous voyais déjà sur les terrains de concours, peu importe lesquels, tant qu’on arrivait à faire et à faire voir !

 

J’avais envie de réussir. Réussir quoi ? Je ne le sais plus très bien aujourd’hui.

Toujours est-il que j’étais tellement dans le besoin de contrôle et de réussite que je ne prenais plus tant de plaisir que ça.

Puisque bien évidemment, rien n’était jamais assez bien.

Je n’étais jamais satisfaite, j’avais besoin de plus, de mieux.

J’éprouvais de plus en plus de frustration et finalement de moins en moins de plaisir.

Souvent je m’énervais, je me mettais en colère et après je culpabilisais en me disant que je n’aurais pas du et que je n’étais en fait pas capable de m’occuper d’un poulain.

Alors pendant quelques temps je n’osais plus, je n’essayais même plus.

Moi qui rêvais de lâcher-prise, de pouvoir être à 100 % présente pour et avec ma jument, de réussir à la comprendre d’un simple regard. De prendre plaisir à chaque moment de partage, de communiquer en confiance.

Je n’y arrivais pas totalement. On avançait, c’est sûr, on faisait les choses, les unes après les autres, mais il manquait quelque chose pour que la relation soit « vraie ». J’avais l’impression qu’on était dans une sorte de mécanique du faire.

Je te demande quelque chose, tu exécutes. Et si tu n’exécutes pas correctement c’est que tu n’as pas compris ou que tu fais n’importe quoi…

Je me remettais très peu en question à l’époque, dans ma manière de faire j’entends.

J’étais très « prédatrice » dans ma manière d’agir : action, réaction et si la réaction n’est pas appropriée, punition.

En écrivant cela, j’ai du mal à ne pas m’en vouloir. Et je culpabilise encore un peu (et parfois beaucoup).

Volveria ma flamme

Et puis il y a eu la fracture.

Volveria s’est pris un coup de pied d’un autre cheval en pâture, le vétérinaire après une auscultation me dit que c’est une fracture multiple de l’ulna et que je dois l’emmener d’urgence en clinique pour qu’elle soit opérée avant que les morceaux d’os ne se déplacent et créent des dégâts.

 

Et cette fracture a été finalement un révélateur.

 

J’ai pris conscience du fait que j’avais une chance énorme que Volveria aille bien aujourd’hui et qu’on puisse faire tout un tas de choses ensemble.

 

Cette fracture l’a laissée sans séquelles visibles, mais avec un déséquilibre droite – gauche, elle a une plaque qui décale légèrement vers l’extérieur son antérieur gauche. Elle a donc un syndrome high – low au niveau des pieds et des tensions sur la ligne du dos du côté droit liées au fait qu’elle compense.

Elle est suivie, par un ostéopathe (deux à quatre visites par an), par un podologue, et par tout un tas de professionnels afin de lui rendre la vie plus agréable et de ne pas la laisser souffrir de ces déséquilibres.

Toutefois, j’ai du me rendre à l’évidence, on ne fera jamais rien de ce que j’avais en tête quand elle est née.

Et ça parce que dresser c’est compliqué car elle n’est pas droite.

L’endurance c’est compliqué parce qu’elle est irrégulière dans ses allures.

Les randonnées c’est compliqué parce que passé un certain temps, son dos est douloureux.

Le saut, c’est difficile parce que prendre son appel sur son antérieur fracturé est compliqué.

Le « spectacle » c’est impossible parce que je ne sais jamais si elle va boiter ou pas.

 

Pendant longtemps, j’ai eu du mal à ne pas être en colère et triste par rapport à tout ça.

Pourquoi ça m’arrivait à moi, pourquoi ça nous arrivait à nous ?

 

Et puis je me suis dit que j’avais quand même énormément de chance de l’avoir avec moi, et qu’on puisse communiquer et avancer sur un autre terrain. Si on ne pouvait pas faire « comme tout le monde » ou tout du moins comme la plupart, on tracerait notre propre route !

 

J’ai eu la chance dans ma vie de rencontrer les bonnes personnes pour me conforter dans cette voie.

La prise de conscience que le cheval me permettait de développer l’être tout autant, voir même plus que le faire, grâce au développement personnel accompagné par les chevaux. J’ai découvert l’approche éponaquest de Linda Kohanov l’année où Volveria a eu sa fracture. Un hasard ? Je n’en suis pas sûre. Toute cette approche du cheval, nouvelle pour moi, est apparue dans ma vie à un moment bien précis.

Lâcher le savoir faire et observer le miroir que me renvoit le cheval sur ma façon d’être à totalement changé la perception que j’avais de la relation avec ma jument.

Le fait que Volveria ne pouvait plus être montée dans les premiers temps après sa fracture m’a aussi permis de développer une autre vision de la façon d’aborder le cheval, grâce à l’approche éthologique. Je n’étais plus dans la mécanique du faire, mais dans le questionnement : qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Suis-je assez claire ? Est-elle en capacité (physique, émotionnelle) de répondre à ma demande ? J’ai enfin compris l’essence de cette approche, qui est de parler cheval et de l’écouter. Ce qui j’avoue, m’a dans un premier temps échappé quand j’ai commencé le « travail à pied ».

 

 

Cette période, que je regarde aujourd’hui avec beaucoup d’émotions, est la période qui m’a le plus fait grandir dans tous les domaines de ma vie.

Je suis passée par de grands moments d’inconfort, beaucoup de peurs : peur de mal faire, du regard des autres, de doutes, d’hésitations. J’ai été obligée de mettre mon ego de côté : non, je ne fais pas les choses pour faire ou pour faire voir, mais je les fais pour moi, pour me comprendre, pour comprendre l’autre dans son individualité, pour finalement avancer ensemble.

 

J’ai pu découvrir le pouvoir de l’empathie. Me reconnecter à moi, à mes valeurs, à mon pourquoi et finalement à travers tout ça, aux chevaux.

J’ai lâché l’ego, le besoin de montrer, de rivaliser, de performer.

 

Aujourd’hui, j’écoute l’autre, je m’adapte et j’avance avec lui.

Je ne m’oblige plus à faire ou à être. Aujourd’hui je cherche avant tout le plaisir de la connexion, je cherche à entrer en relation. Je le fais en cherchant le dialogue, l’échange, sans attendre de résultat précis.

 

Alors aujourd’hui, il y a trois choses dont je suis sûre :

 

- Mieux connaître les chevaux et réaliser que quoi qu'on me dise, ils sont tous des êtres uniques avec une personnalité propre. Prendre conscience que chaque action doit être adaptée et qu’il n’y a pas qu’une vérité absolue permet de développer son empathie et d’adapter sa communication.

- Mieux me connaître, prendre conscience de mes émotions et de leurs messages, avancer selon mes besoins, m'a permis de prendre confiance en moi, dans les chevaux et dans le partenariat homme cheval.

- Tout ce que je sais, je dois l’oublier quand je rencontre un nouveau cheval, puisqu’ils ont tous quelque chose à m’apprendre.


Aujourd'hui je ne peux pas dire que je fait tout à la perfection.

Aujourd'hui je ne peux pas dire que je n'ai plus jamais peur avec mon cheval.

Mais aujourd'hui, j'ai des outils pour avoir conscience de tout ça et en faire quelque chose de constructif. 


D'avoir conscience de mes croyances, écouter mes besoins et y répondre, prendre en compte mon cheval en tant qu'être à part entière me permet de lâcher-prise et de m'épanouir à 100% dans la relation avec ma jument.

Et aujourd'hui j'ai décidé de partager ces clés avec ceux qui en ont besoin et qui sont prêts à explorer leur part d'ombre pour pouvoir briller!

Droit au but
Toujours en confiance

Mon expertise professionnelle

Petit condensé de mon parcours de recherche, en tant qu'humaine et cavalière !
- Equitation classique (obstacle, dressage, randonnées, endurance, équitation de travail...) jusqu'au galop 7 de dressage.
- Initiation à la communication animale (avec Jean-Luc Janicewicz).
- Approche éthologique (au haras de la Cense avec entre autres Andy Booth) jusqu'au degré 6 / savoir 3.
- Formation certifiante en constellations systémiques et familiales avec Carole Bourreau en 2015. 
- Formation diplômante en equicoaching chez Horsense avec Laure DeVoeght en 2022.
- Formation certifiante en sophrologie avec Gilles Merlé en 2022.
- Initiation au shiatsu pour chevaux chez Kink'Uma, auprès de Fanny De Maré en 2022.
- Formation certifiante d'éthologue, comportementaliste équin au CERFPA, avec le Dr vétérinaire Hélène Istas, Diplômée études spécialisées vétérinaire T1 pro équine dentisterie équine en 2022.

- Formation en Communication Non Violente avec Thomas D'Ansembourg en 2023.

- Formation en Secouriste en Santé Mentale en 2023.

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